VOUS REPRENDREZ BIEN UNE TASSE DE JOIE DE VIVRE?

LE CORPS LIEU DE LA JOIE


Le corps est le lieu de la joie, de l’énergie vitale. Le massage sensitif dans la somatothérapie permet de ressentir la joie de se sentir vivant, il développe la capacité à jouir de l’instant présent par la sensation. 

Lorsqu’il y a traumatismes dans l’enfance, il se produit très fréquemment une rupture avec la sensibilité sensorielle pour éviter une souffrance trop intense. Ce mécanisme de défense protecteur à des moments tragiques du développement devient encombrant et coupe de l’énergie vitale, maintenant les personnes dans un état de survie plutôt que de vie. Le toucher dans la somatothérapie est un moyen de se réapproprier la joie de vivre par la sensorialité.

J’accompagne Solveig* depuis quelques mois.  Par la parole, Solveig me fait part de son état dépressif, une difficulté à être dans le plaisir, dans la joie. « Je dois me forcer pour vivre, rester dans la vie est un effort pour moi, je voudrais parfois que tout s’arrête, que la vie passe plus vite et que j’en sois débarrassée.»

Ces mots sont empreints d’une profonde détresse que j’accueille. Cette part d’elle est désespérée comme coupée de la force vitale. 

Je lui propose d’aller sur la table pour un temps de massage. Elle me fait part à voix haute de ce qu’elle ressent : « C’est bizarre, je ressens des picotements dans les joues, dans le visage, ils s’étendent à mes bras, à mes mains. C’est très curieux, c’est comme si je me reconnectais à la vie, je ressens de la joie ! ». 

Solveig est étonnée de cette réaction de son corps et ce message semble pour l’instant s’oublier très vite pour elle. Nous allons travailler ainsi pendant des semaines, avec cette parole double : d’un côté une part consciente verbale abattue et de l’autre une part corporelle en contact avec l’énergie de vie. Peu à peu, ce son autre que lui donne son corps modèle Solveig, elle se détache d’une loyauté vis à vis de sa mère qui éteignait chez elle tout mouvement de vie. Solveig quitte le manteau désespéré de sa mère pour se vêtir de sa propre vitalité révélée par son corps. 

Petit à petit Solveig s’autorise à écouter ses besoins et à y répondre. Elle cesse de voir chez son compagnon l’origine de ses difficultés, elle prend ses responsabilités dans ses choix. Elle a cessé de se sentir responsable de toutes les tensions conjugales ou parentales. Elle se sort peu à peu d’une toute puissance enfantine et s’empare de sa puissance. 

Une puissance de vivre, de sentir, de ressentir, de se réjouir des petits et grands plaisirs de la vie.

*Le prénom ainsi que des détails ont été modifiés.

« A elle seule, la sensation de vivre apporte de la joie en suffisance. » Emily Dickinson

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